La belle saison
"... et maintenant, la météo du jour. Durant toute la journée, le temps en surface devrait subir l'alternance de nuages et d'éclaircies, à cause du vent qui soufflera en rafales de 70 à 150 kilomètres à l'heure. Les températures resteront stables pour la saison, de moins trois degrés dans les terres à plus trois degrés Celsius sur la côte de la Baie d'Azur. Stabilité de la neige estimé à 7,2..."
La radio annonce enfin de bonnes nouvelles. Je vais pouvoir sortir un peu. Le mauvais temps de ces dernières semaines a vraiment été trés frustrant : devoir rester enfermé dans les galeries en pleine saison chaude, c'est un comble.
J'irais sûrement prés des plages. J'aime beaucoup aller me balader là-bas. Tu vois, tous ces bâtiments alignés face à la grande bleue ? C'était que des restaurants, des bars, des glaciers, des hôtels de luxe. Maintenant, ce sont des chambres froides aussi glauques qu'une morgue. Quand je sors des souterrains et que je suis les balises rouges, quand je grimace devant la furie des éléments, j'aime à me souvenir que les villes d'avant abritaient des gens qui se trimballaient à moitié à poil en cette saison. Accablés par la chaleur de l'époque, ils s'enfermaient dans des pièces climatisées ou s'entassaient sur les plages et se baignaient dans la mer. L'eau, dans la baie d'azur, pouvait dépasser les 25°C. J'ai lu des archives de l'époque : les médias faisaient même de la prévention pour inciter les gens à s'hydrater et à se protéger du soleil. Et les oiseaux de mauvais augure prédisaient qu'année après année la canicule empirerait. Le "réchauffement de la planète", qu'ils disaient.
Les cons.
Sven Thomasson Vërgson
22ème jour de Juillet 2066