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Blanc comme neige...
1 mars 2007

Nouvelles

Je ne suis pas un utilisateur acharné du téléphone. Quelquefois, j'en suis fier. Quelquefois, j'en ai honte.

Comment faisait-on dans l'Avant sans le téléphone portable ? Aujourd'hui je soupire de résignation à voir tous ces gens attachés (ligotés ?) à leurs téléphones. Dans les rues, dans les magasins, chez eux, dans leur voiture, aux toilettes, il faut être joignable partout, tout le temps, par tout le monde. Tu vas encore me traiter de rabas-joie, mais moi ça m'agace. Personnellement, je dispose d'un forfait minimaliste que je consomme rarement en entier, j'éteins ce petit bijou technologique dès que je me couche pour ne le rallumer que le lendemain à la sortie de la douche, je lui coupe le sifflet dès que je débute une activité durant laquelle je n'ai pas envie d'être dérangé... je suis libre, quoi. Et j'en suis fier.

Mais ce midi, quand Rick m'a appelé, je faisais moins le malin. Parce si je n'utilise pas beaucoup mon téléphone, je peux m'estimer heureux d'avoir des amis qui s'en servent un peu plus, en particulier pour m'appeler quand ça fait longtemps qu'ils n'ont pas eu de nouvelles. Ce n'est pas un réflexe, chez moi : je ne pense pas à consommer mes fins de forfaits en prenant le temps de joindre des amis lointains ou que je ne vois pas souvent. Heureusement, eux le font et me réprimandent gentiment, se plaignant avec humour que ce sont toujours eux qui doivent décrocher le combiné s'ils veulent savoir ce que je deviens. Les technologies de l'information ont cette qualité énorme qu'elles ont considérablement réduit les distances entre les gens... pour peu qu'on s'en serve un minimum. Je n'appelle pas assez. Je sais. Je m'en excuse. J'en ai honte.

Sven Thomasson Vërgson
1er jour de Mars 2067

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Commentaires
M
Quelle chance, moi j'y suis complétement accro, mais j'essaye de me soigner.
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