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Blanc comme neige...
3 juillet 2007

Les goûts de madame Boss

« Bon Dieu ! »

Une théorie assez répandue suggère que ça fait un bail que Dieu s’est mis à boire pour oublier ce qu’est devenu notre monde. Personnellement, j’ai de bonnes raisons de penser qu’il était déjà bourré avant de le créer : suffit d’observer sérieusement une poule pendant deux minutes pour se persuader qu’Il a créé l’alcool AVANT les gallinacés. Bon, forcément, je peux rien prouver : les voies du Seigneur sont impénétrables, comme on dit, et s’il a donné l’intelligence à l’homme et non au poulet d’élevage, c’est qu’il avait une bonne raison. Passons donc sur cette parenthèse légèrement hérétique : c’était juste pour te montrer que quand je m’exclame « Bon Dieu ! », c’est vraiment que je suis face à un truc pas commun. T’as déjà vu un ornithorynque ?

J’étais dans le district où habite mon boss : c’est sur ma route pour aller au taf, le matin, raison pour laquelle il m’a passé un coup de fil pour me demander de récupérer son portable au passage.

« J’ai oublié mon téléphone chez moi.
- Tu peux me dire comment tu m’appelles alors ?
- Je t’appelle du bureau, Vërgson. Je suis pas une feignasse de lève-tard comme toi.
- Ok, je passe par chez toi. Mais vu qu’à cette heure je vais tomber sur ta femme en nuisette, t’étonne pas si j’arrive en retard.
- Plus en retard que d’habitude, tu veux dire ?
- J’arrive.
- Magne-toi le train, Vërgson : j’ai un rendez-vous clientèle à neuf heure et demi. »

Quand je suis arrivé dans le bon couloir, je marchais derrière une jolie jeune femme qui m’aurait presque fait oublier ce que je foutais ici. Bien heureusement, ton bon Sven avait pris un excellent expresso et avait ainsi l’esprit pas trop embrouillé : je me suis rendu compte assez tôt que la jolie demoiselle frappait justement à la porte de l’appart de boss. Instinctivement, je ralentis le pas. La porte s’ouvrit très rapidement sur le visage souriant de la femme de boss en nuisette. Mais c’était pas pour moi : la jeune femme du couloir entra, roula une tendre pelle à madame Boss, et referma derrière elle.

« Bon Dieu ! »

Crois pas que ce soit l’homosexualité qui me choque, hein : l’infidélité gêne bien plus mon cerveau, même si c’est pas moi qui vais critiquer les goûts de madame. Nan, ce qui m’emmerde, c’est que j’ai pas récupéré le portable de Boss : il va encore être furax. Et j’ai même pas d’excuse à lui refiler : t’imagine sa tête si je lui dis la vérité ? J’imagine déjà ses yeux ronds comme s’il avait vu un… un…

Et toi, dis-moi : t’as déjà vu un ornithorynque ?

Sven Thomasson Vërgson
3ème jour de Juillet 2067

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Commentaires
S
Overtheclouds : chose promise, chose dûe (et dire que si moi je m'absentais trois semaines vous vous mettriez à plusieurs pour m'arracher les yeux !).<br /> <br /> Madame poppins : c'est juste pas le même son quand tu souffles dedans.<br /> <br /> Schizozote : toi, on voit que tu maîtrises l'ornithorynque...<br /> <br /> Omo-Erectus : je veux rien savoir (quoique... c'est pas toi qui a son portable, par hasard ?).<br /> <br /> Daniel : un othorino.<br /> <br /> Schizozote : tu me fais peur.
S
Et on remercie bien fort Dieu d'avoir "créé l'alcool avant les gallinacés" parce que v'la déjà l'haleine un lendemain de cuite après avoir bu trois litres de "bière, vodka, rhum ou autre tu choisis" au goulot, alors t'imagines si à la place on avait siroté une poule au cloaque.
D
Un ornithory quoi?
O
Sans ton histoire, je n'en aurais jamais parlé.<br /> <br /> Bon... <br /> <br /> Je baise régulièrement avec ton boss.<br /> <br /> Et surtout, ne le dis pas à sa femme.
S
Ouh la, galère ! Ce qui est sûr c'est que si Boss l'apprend, va y'avoir une ambiance de monotrème : ça va commencer par une prise de bec (de canard), suivie d'une remise en question : <br /> - "C'est parce que j'ai la queue plate c'est ça??" <br /> Les "mais non mon gros castor, ça n'as rien à voir" ne calmeront pas le jeu et Madame Boss finira raide, Boss ayant sorti sa botte secrète et ses aiguilles empoisonnées qu'ils gardait dans ses chaussettes.<br /> Bref, un drame ornithorynquien, si je n'm'abuse.
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