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Blanc comme neige...
25 septembre 2007

Gaëlle (quar)

Je m’asseyais lentement en la regardant. Derrière ses barreaux, elle ne me prêta pas attention, tournant les pages d’un livre sans le lire vraiment. J’ai dis son nom. Elle posa le livre, mais ne me regarda pas pour autant. Je baladais ma main sur les barreaux, puis en agrippais un de ma grosse poigne. Ce faisant je pénétrais son univers carcéral de poche, et ses yeux se levèrent enfin vers moi. Elle en resta bouche bée, comme surprise : elle n’avait sans doute pas tant de visites que cela. Je crois qu’elle m’a reconnu. En tout cas, elle m’a souri, et je souriais en retour.

« Salut. Comment ça va ? » murmurais-je.

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle réponde. Elle me surprit en éclatant de rire et en me lançant un « Gah ! » sonore et plein d’enthousiasme. Son rire fut communicatif, et je ne pus m’empêcher de m’esclaffer, rajoutant encore à son hilarité. « Gah ! » répéta-t-elle joyeusement : au moins, ça lui faisait plaisir de me voir.

Comment laisser en cage une aussi jolie petite chose ? Je me levais et me penchais par-dessus les barreaux. De son profond regard elle suivit mon mouvement, et me tendit les bras. Je dois avouer qu’à l’intérieur de moi, je craquais. Je la soulevais de son parc, sans peine, et elle se colla contre moi, passant sa petite main sur ma joue râpeuse, comme intriguée.

« Ouais, parrain il déconne, il aurait pu se raser pour venir voir sa princesse… » m’excusais-je. Mais je n’eus droit à aucun reproche : ma barbe de trois jours l’amusait visiblement. En vérité, un rien l’amuse. Et moi, ça m’amuse de l’amuser.

Soudain, son regard se figea. Un pet retentissant résonna près de ma main droite, et je dû me retenir pour ne pas exploser de rire devant l’expression de son petit visage, qui reflétait autant la surprise que la culpabilité.

« Hé bé, tu manques pas d’air ! » la blaguais-je, l’air goguenard.

Elle dû voir l’expression rieuse de mes prunelles ou deviner mon sourire réprimé, parce qu’elle éclata de rire à nouveau.

« Gah ! »

Puisque j'te le dis : un rien l’amuse.

Sven Thomasson Vërgson
25ème jour de Septembre 2067

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Commentaires
S
Schizozote : hé, c'est pas pour rien que c'est ma filleule hein.<br /> <br /> Pierre : par bien des côtés, le rôle de parrain semble idéal. Les avantages sans les inconvénients.<br /> <br /> Madame Poppins : je ne porte pas de décolleté, ça aide.<br /> <br /> Mlle Bille : les enfants sont merveilleux (surtout chez les autres).
M
ça me ramène à la naissance de neveubille; un pur moment de bonheur
M
Tiens, on dirait que t'étais chez nous hier soir, sauf que Mini, il a.... vomi dans mon décolleté et oui, j'ai de petits nichons ! Mais l'odeur, je t'assure, elle était "maousse" !
P
Ouais mais si c'était les tiens tu l'écrirais pas comme ça... parce que là tu n'a pas à changer la couche. Trop fastoche !
S
Nee de la presque derniere pluie et elle decouvre deja les joies des gaz hilarants : elle ira loin cette petite !
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