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Blanc comme neige...
17 octobre 2009

Infraction

Pour ce long silence, j'ai de nombreuses excuses, de bonnes comme de mauvaises. Du coup, je te les épargne toutes.

Cependant, crois-moi sur parole, c'est après une semaine pesante comme un parpaing attaché à la cheville et assomante comme un parpaing dans la gueule que je rentrais chez moi hier. Le chemin était long, mais ce n'était pas une bonne excuse : passer par la traverse C, en travaux et donc interdite, c'était con.

C'était pas la première fois que je passais par là, pourtant : il m'arrive de franchir les barrières, pour gagner du temps, ou même pour rien, comme ça. C'est interdit essentiellement parce que c'est dangereux, bien sûr. C'est instable, et je pourrais causer des dégâts, me blesser, ou tout me faire effondrer sur la tronche sans espoir de secours rapides. Mais je suis comme tout le monde : on a beau me dire que c'est pas bien, tant que j'ai pas pris une taloche derrière la tête, hein...

Je suis donc passé sous les rubans rouge et blanc, ai ignoré le panneau d'avertissement jaune, grimpé par-dessus le grillage, et me suis engagé sur la traverse.

"Vous êtes perdu, monsieur ?"

Je me figeais : derrière moi, là où j'avais trangressé tous les interdits, deux agents de sécurité me toisaient d'un air sévère.

Mes épaules s'affaissèrent, ma tête bascula en avant, et je poussais un long soupir de résignation alors que celui qui avait parlé sortait déjà son boitier d'infraction. Le pire, c'est que quelque part au fond de moi j'étais tant convaincu de ma bêtise que j'étais presque satisfait de me prendre une prune. "Oh oui, colle-moi donc ta grosse amende, grand fou".

Les types ont été professionnels, polis, à peine moralisateurs, et m'ont souhaité un bon week-end en me faisant signer le boitier et en m'indiquant la bonne traverse à emprunter pour rentrer chez moi.

Si je te raconte ça, c'est parce que je me suis rendu compte que j'avais désormais la ferme intention de ne plus jamais enfreindre l'interdiction de passage de la tracerse C. Je me suis rendu compte que la répression avait été efficace, là où la prévention avait échoué. Comme un cobaye de laboratoire qu'on éduque à coups d'électrocutions.

Je suis un animal, et ce simple constat est plus efficace qu'une paire de baffes.


Sven Thomasson Vërgson
17ème jour d'Octobre 2069

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Commentaires
C
Ah je vois encore mon bébé qui n'avait pas un an, montait à plusieurs reprises quelques marches de l'escalier pour en retomber tête sur le carrelage... et n'apprend rien, car hier je l'ai vu encore une jambe sur la table basse ! Heureusement il y a maman encore, pour l'amener aux urgences.
S
Gicerilla : je suis l'ami des bêtes.<br /> <br /> (Un grand MERCI pour le lien, et pour en être à l'origine...)
G
Vous devriez aller là car on parle de vous :<br /> http://organisme-voluptueusement-nonidentifi.blogspot.com/2009/10/ovni-dijoncte-ou-surfer-est-il.html
G
Et bien je dois être au-delà de la bête car il semblerait que je n'apprends jamais car, moi, figurez-vous j'enfreins les règles, je me prends des prunes, je les paie - faut pas exagérer- et je recommence ! Même pas une bête savante !
S
Florence : enfant, on n'écoute jamais (adulte non plus, d'ailleurs, comme je vous l'ai démontré). Ce n'est qu'après avoir pris une baffe qu'on comprend que le conseil qu'on nous a donné avant était bon. Et on refile le conseil à un autre. Qui ne nous écoute pas, et se prend une baffe. Le mouvement perpétuel à la portée de l'homme...
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