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Blanc comme neige...
13 décembre 2006

Saccage (3/4)

22:15 - la version de Svetlana

"Allo, Sven ?
- Svetlana ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Ils viennent seulement de me laisser le droit de passer un coup de fil. Je suis chez les flics.
- J'arrive.
- Merci !"

Merci ! Et dire que je voulais te faire la surprise ! C'est moi qui ai été surprise...

En sortant du cabinet je suis venue chez toi, je voulais te remercier pour les fleurs de la dernière fois, et puis tu me devais encore un dîner, alors je me suis dit que, bon. Je suis arrivée en fin d'aprem. Cinq, six heure, je ne sais plus trop. J'ai frappé, mais tu n'étais pas là. Je me suis dit que tu avais été retenu au boulot, mais vu tes horaires j'ai pensé que tu ne tarderais pas trop. J'ai fait le planton devant ton appart.

Et puis soudain, ils me sont tombés dessus. Les flics. En tenue d'intervention, avec les fusils et tout le tralala. Les mains contre le mur, les menottes, la totale ! Ils m'ont dit que c'est toi qu'ils espéraient chopper à cette heure, et m'ont demandé plusieurs fois en rigolant si j'étais venu "acheter ma dose". Et comme je ne comprenais rien, le chef de l'escouade - le responsable de sécurité Karrup - m'a dit qu'ils savaient tout, que tu étais un dealer, qu'ils étaient sûrs de trouver de la drogue chez toi. Ils m'ont déroulé un mandat sous les yeux, et ils ont défoncé ta serrure au bélier. Ils sont entrés comme s'ils s'attendaient à confronter dix terroristes armés. Le chef rigolait en me tenant compagnie à l'extérieur, en répétant "allez, trouvez-moi cette drogue !".

Au bout de cinq minutes, y'en a un qui est venu lui parler à l'oreille, l'air grave, et alors le chef Karrup a arrêté de rigoler. Il a ordonné de m'embarquer, et de poursuivre une fouille plus strict de l'appartement. Très vite, ça a commencé à faire plus de bruit à l'intérieur, mais je n'ai pas pu rester.

Ils m'ont emmené au poste et m'ont cuisiné sur d'où je te connais, nos relations, nos affinités avec la drogue, si j'étais déjà venue chez toi, si j'avais pas déjà vu de la drogue traîner sur une table de ton salon...

"Ils t'ont pas brutalisée au moins ?
- Non, ça va, ils ont même été plutôt penauds sur la fin. Ils m'ont fait des excuses.
- Des excuses ? Karrup t'a fait des excuses ?
- Y'avait intérêt, sinon je lui rentrais dedans !
- Oh, mais c'est bien ce que j'ai l'intention de faire !"

Ce coup de fil qui m'envoie faire une réparation bidon à l'autre bout de la cité un jour où je travaille pas, HD qui trouve de la drogue chez moi après "avoir eu du mal à ouvrir ma serrure", cette perquisition particulièrement optimiste de Monsieur le Responsable de Sécurité Karrup : tout cela puait le coup monté. Et moi j'ai autant de mal à me boucher le nez qu'à fermer ma gueule.

(à suivre)

Sven Thomasson Vërgson
13ème jour de Décembre 2066

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Commentaires
S
Si tu es blonde à forte poitrine, tu m'intéresses encore plus.
M
"M : tu m'intéresses..."<br /> <br /> Grand fou va!!!
S
Martin : tu es leur complice, hein ? Avoue !<br /> <br /> Mimi : vous le saurez en lisant l'épisode 4 (ou pas).<br /> <br /> Kir : ma porte est en acier renforcé, il a un peu mal aux dents.<br /> <br /> M : tu m'intéresses...
M
Si t'as besoin d'une equipe discrete pour les represailles, j'ai un plan.
K
Je voulais juste prendre des nouvelles du bélier.
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