Absence poétique
« Il neige sur le dôme d’observation comme il neige sur mon cœur, m’enserrant et me donnant l’impression que j’étouffe que je meurs… »
Tu parles Charles !
Comment que tu veux que je t’écrive de la poésie nostalgiquement mielleuse en ce moment, hum ? Je reviens de vacances, et le rare temps libre que la reprise du travail m’accorde est aussitôt comblé – et sans que j’ai aucun effort à fournir – par des invitations amicales à droite et à gauche. Bref, je suis loin d’être au bord du gouffre, et si tu es frustré(e) du peu de lecture que je t’offre en ce moment c’est certainement pas à cause d’un coup de déprime.
« Tu as un réel talent d’écriture, Sven. J’ai vraiment besoin de ce coup de pouce pour ce devoir de poésie !»
Quoi, je t’ai pas déjà dit ce que j’en pensais, de la poésie ? De ceux qui se croient artistes en faisant deux ou trois rimes et qui racontent des trucs bien tristes juste pour s’accaparer un large panel de lecteurs (à savoir tous les apprentis dépressifs, et Dieu sait qu’ils sont nombreux) ?
Alors bon, toi tu es malin, et tu auras compris que j’essaie de faire un mea culpa, et de me fournir des excuses pour mon manque de présence et de productivité. C’est tout à fait ça : entre le boulot, les invitations, et ce put… fichu recueil de poésie, je trouve peu de motivation pour te narrer mes fabuleuses aventures du fin fond de ma galerie.
Mais je fais VRAIMENT un effort.
Sven Thomasson Vërgson
Dernier jour d’Avril 2067
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