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Blanc comme neige...
10 avril 2007

Un personnage de roman

Je crois que ça ne me déplairait pas d’être un personnage de roman.

Je sais pas toi, mais moi j’essaie de lire beaucoup. J’aime ça. Tu vas me rétorquer que c’est une activité de solitaire, et c’est pas moi qui vais te dire le contraire. N’empêche que : je lis beaucoup de romans, et je crois que ça ne me déplairait pas d’être l’un de ces personnages qui évoluent au cœur de pages.

Il y a plusieurs avantages : en effet, la vie de roman est exempte de pas mal de petits trucs désagréables du quotidien. Tu verras rarement un héros de roman faire caca, par exemple. Faire la vaisselle ou repasser le linge ne font pas vraiment partie des activités préférées d’un personnage fictif, à moins d’incarner la bonne à tout faire dans une histoire où il y a une bonne à tout faire. Quoique, en général, on la voit peu faire son travail de bonne : l’intérêt scénaristique se situe plus généralement dans le fait qu’elle couche avec le maître de maison, ou dans sa rivalité avec le majordome. Un premier rôle a rarement besoin de se raser, porte les mêmes vêtements tout le temps, et est capable d’effectuer un trajet de plusieurs milliers de kilomètres en trois lignes. Sans compter que s’il y a une jolie fille dans l’histoire, elle va forcément tomber amoureuse du héros, craquera à la première réplique, et couchera sans aucun doute le premier soir. Elle. La première nuit d’amour sera d’ailleurs forcément exceptionnelle.

Bon, c’est vrai aussi qu’une vie de roman n’est pas toujours de tout repos. Parce que, par principe, si tout allait toujours bien ça serait pas très intéressant à lire. Il y a toujours un grand méchant qui emmerde la vie de notre héros, un patron acariâtre, ou des amis qui ont des problèmes. Ou alors il se dispute avec sa femme, notre personnage de roman, et passe tout le bouquin à essayer de la récupérer. Et encore, des fois il a même pas le temps parce qu’il doit sauver le monde ! C’est vrai que neuf fois sur dix il gagne à la fin, mais bordel souvent il morfle bien, quand même.

Oui, bon, finalement, être un personnage fictif, je suis pas certain que ce soit si bien. A moins d’avoir été créé par l’auteur des bisounours, peut-être.

Sven Thomasson Vërgson
10ème jour d’Avril 2067

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Commentaires
L
En sortant les poubellles aussi, on peut se prendre pour un grand héros : On se débarasse ainsi d'une bande d'ordures...
S
Daniel : sans doute en un lieu mieux chauffé qu'ici...<br /> <br /> Ada : c'est donc une vraie personne ? Wouhaaa... tant qu'elle fait pas les deux à la fois, ça me va.
A
Ouais mais attention, elle fait caca aussi des fois
D
C'est mieux dans un roman que dans une pub avec une chemise à fleurs! Je me demande ou j'ai peu voir ça...<br /> Bize
S
Bremier : merci barbabière !<br /> <br /> Schizozote : oui, même sauver le monde, ça doit être blasant à force.<br /> <br /> Ada : * redresse son dos et rentre son ventre * (enfin, c'est une image hein, je n'ai pas de ventre).
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