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Blanc comme neige...
29 octobre 2009

Influences cinématographiques

L'autre fois, en sortant dans la galerie plongée dans la pénombre nocturne, je me souviens très bien avoir sursauté à l'écho d'une bataille de chats. Je me souviens avoir marché les poings crispés au fond de mes larges poches, prêts à en découdre avec le premier mort-vivant venu. Je me souviens avoir scruté les ténèbres à l'affût du danger, avoir senti et ressenti le sang battant dans mes tempes, et avoir éprouvé la chaleur de la tension nerveuse alors même que la température de la galerie ne devait pas dépasser les cinq degrés celsius. C'est quand même dingue à quel point tout notre être - corps comme esprit - peut être influencé un temps par une ambiance aussi fictive qu'un film vu au cinéma. Il aura suffit d'un long-métrage de série Z bourré d'hémoglobine comme ce "Glace de sang" pour me rendre nerveux, inquiet et apeuré pour toute une soirée.

Un autre souvenir me revient : un vigile de fast-food nous demandant poliment de vider les lieux, Hurley HD et moi, parce qu'on se marrait tellement que les autres clients nous prenaient pour des poivrots ou des drogués. Alors qu'en fait l'excellente comédie que nous venions de visionner nous avait tant plue que nous rejouions encore et encore les scènes, échangions les dialogues, et rigolions comme des baleines à bosses, pliés en deux et les larmes aux yeux, hystériques et emportés par une vague de bonne humeur qui n'avait désormais plus rien de rationnelle. Au point où nous en étions, ce n'étaient même plus les gags du film qui nous faisaient rire.

C'est la raison pour laquelle je ne vais jamais (jamais, jamais, jamais - jamais) voir un film sentimental et romantique au cinéma lorsque je suis seul. Jamais. Parce que si je le faisais, je serais sans doute capable de me serrer moi-même dans mes bras, et que je pourrais me ruiner - parce que de nos jours ça vaut une véritable fortune - chez le fleuriste qui se fait des couilles en or au coin de la rue du cinéma. Pour ne donner le bouquet à personne, en plus. Lorsque la lumière se rallumerait pendant le générique de fin, je chercherais la demoiselle la plus proche pour l'embrasser tendrement du bout des lèvres, en enroulant une mèche de ses cheveux sur mon index si grossier et malhabile.

En plus, cette jolie petite blonde a un physique de jeune première et un regard candide, alors que les noms des acteurs défilent encore à l'écran, flous et dissipés dans la lumière blafarde qui ranime les spectateurs. Je la regarde, elle me regarde, je cligne des yeux, et son mec pose sa main sur sa cuisse en lui demandant si elle a aimé le film.

C'est alors que je me félicite d'avoir choisi ce bon gros film d'action, empli de fusillades, de bastons et de cascades à effets spéciaux.



Sven Thomasson Vërgson
29ème jour d'Octobre 2069

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Commentaires
S
Flo : ah, les femmes... :)<br /> <br /> Chantal : ah ah. :)
C
C'est con. Je n'ai pas le regard candide.
F
Si seulement tu pouvais dire vrai...Nan, je déconne, je suis pas fan de Bruce Willis : trop cliché ! J'aime que la vois qu'on lui colle dans les doublages français...Mais j'ai déjà vu le type et lui....pas assez cliché ! Ah les femmes.....:)
S
Flo : les DVD seul, c'est pire. Mon bonjour à Bruce Willis.
F
Pas de romantisme au cinéma, c'est acté ! Et en DVD ??? Parce que Bruce Willis, Bruce Lee, Bruce Wayne, Bruce Toussaint (euh là je m'égare...), c'est insuffisant ! <br /> Si la poésie pénètre ton âme, peut-être que la comédie romantique te fera un jour sa danse du ventre...Wait & See !
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